FAQ
Qui était Rudolf Steiner ?
Rudolf Steiner ( 1861 – 1925) était un chercheur et un novateur qui s’est employé à réformer de nombreux domaines de l’existence, tels que la pédagogie bien entendu, mais aussi l’agriculture, la médecine, l’économie, les arts, etc…Il souhaitait que l’individu devienne capable de ne s’appuyer que sur lui-même pour se donner ses tâches et le contenu de son activité. Au fond, toute l’œuvre de Steiner repose sur cette idée maîtresse : nos actions ne doivent pas être arbitraires, mais reposer sur de solides fondements. Or, seul l’homme qui trouve en lui même les fondements de son agir est en droit d’être appelé un homme libre. Steiner a toute sa vie œuvré pour que les hommes conquièrent par l’expérience ce point d’appui intérieur.
Qu’est ce que l’anthroposophie et quel est son lien à la pédagogie ?
L’anthroposophie est la science moderne de l’esprit élaborée par Rudolf Steiner. Elle est une science en ce qu’elle applique des méthodes de recherches rigoureuses et éprouvées, et s’applique à l’esprit car son domaine d’investigation concerne principalement ( mais pas seulement ) ce qui va au-delà des simples perceptions sensibles. Par là, elle complète la science de la matière en éclairant les phénomènes de la vie depuis un autre point de vue.
Les résultats de la recherche anthroposophique sont étudiées dans les centres de formation : elles aident le pédagogue à mieux connaître le développement de l’enfant et à lui dispenser un enseignement adapté à sa nature profonde. Il n’existe aucun dogme ni aucune opinion anthroposophique générale. Celle-ci n’est ni une religion, ni une croyance. La science de l’esprit ne doit pas être prise pour autre chose que ce qu’elle est : un chemin de connaissance.
Quel est le lien de l’école à la religion ?
L’école Steiner est laïque et non-confessionnelle. En revanche, le sentiment religieux y est cultivé, car il fait partie de la nature humaine.
Le fait qu’un même professeur suive un groupe d’enfant pendant 8 ans n’est-il pas source de risques ?
En réalité, c’est le contraire qui se produit. La pratique nous montre tous les ans combien ce lien avec le professeur au cours de ces 8 années est précieux. Il ne s’agit pas d’une simple idée, mais bien de la réalité. Les enfants vont traverser pendant leur scolarité un certain nombre de crises. Or, si l’on ajoute à ses crises le changement systématique de l’adulte référent, cela ne fait qu’empirer la situation, car l’enfant perd en plus le lien qui l’unissait à l’adulte. Le professeur, muni d’une parfaite connaissance de ses élèves, ne perd pas un temps précieux à évaluer leur niveau en début d’année, ni à s’enquérir des particularités de chaque enfant. Il sait où chacun en est dans son développement et quel est le prochain pas à effectuer.
Il s’agit en réalité d’une grande responsabilité reposant sur le professeur de classe : il doit parvenir à adapter son lien, année après année, jusqu’au moment où il laissera partir ses élèves. Dans la théorie, un tel système peut faire peur, car souvent la question est : comment faire si un enfant n’aime pas son professeur, ou si cela ne se passe pas bien ? Dans la pratique, ces situations ne se produisent jamais, et pour deux raisons : la première, c’est que le professeur travaille régulièrement sur lui-même, et la seconde, c’est que tout ce temps passé ensemble dès l’enfance crée un lien très fort entre le maître et ses élèves.